Le musée municipal occupe le rez-de-chaussée d’un ancien bâtiment conventuel édifié à partir du XVIIe siècle. Lors de son inauguration par l’abbé Lemire en 1927, les grands axes de ses collections furent ainsi définis : histoire locale et traditions populaires, peinture des anciens Pays-Bas méridionaux, peinture française du XIXe et du XXe siècles.
Le visiteur est tout d’abord accueilli par le géant Roland qui, comme les autres géants processionnels de la ville d’Hazebrouck, est présent au musée tout au long de l’année. Sous l’apparence d’un chevalier en armes, Roland fait écho au légendaire seigneur d’Hazebrouck, mort aux croisades. La famille composée de Tisje Tasje, Toria, Babe Tisje et Zoon Tisje occupe l’une des salles consacrées à l’ethnologie régionale. Ces cinq géants appartiennent à l’association philanthropique les Amis de Tisje Tasje et sont associés aux grands événements locaux (cortèges, carnaval, etc.). La reconstitution d’une cuisine flamande traditionnelle donne à voir divers objets du quotidien, évoquant les activités autour de l’âtre d’une véritable salle commune (berceau, rouet, ustensiles de cuisine, etc.). On pourra également y admirer un ensemble de faïences et de terres vernissées. La section la plus importante, en quantité et en qualité, des collections du musée concerne la peinture des XVIe et XVIIe siècles. Les plus grands noms y sont représentés, autour des ateliers de Van Dyck, de Rubens, de Teniers ainsi que les catégories reines de la peinture flamande : nature morte, portrait, mythologie, histoire, sans oublier les scènes religieuses et les pièces d’orfèvreries du trésor de l’église Saint-Eloi. Une salle porte le nom de Lucien Jonas. Peintre né à Anzin, il fut ami de l’abbé Lemire et a réalisé la monumentale Chute du tyran qui occupe tout un mur de la salle. Cet espace est consacré à la peinture académique des XIXe et XXe siècles. Dans le cadre des salons parisiens, les artistes de l’époque faisaient connaître leur travail auprès des mécènes et des collectionneurs. Ainsi, Émile Renard, Paul Mathey et d’autres encore ont signé des portraits de commande comme des œuvres plus personnelles. Enfin, les quatre dernières salles accueillent les expositions temporaires, au rythme de deux par an. Ces salles permettent aussi, par le biais d’un accrochage renouvelé, de présenter les œuvres conservées en réserves. Le musée d’Hazebrouck bénéficie du label « Musée de France ».